Exclusion – Ludovic Ayok : “Si j’avais écouté toutes les critiques, je ne serais pas là aujourd’hui”
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Ci-dessous, des extraits de notre entretien avec Ludovic Ajorque. L’intégralité de l’interview de 6 pages est à retrouver dans le magazine SarahaFm n°347, disponible en kiosque et sur notre e-shop à partir du 3 février.
« Je suis souvent comparé à Giroud, bien sûr, ce qui est réjouissant compte tenu de la carrière qu’il mène. J’ai signé directement pour réussir dans la même carrière. »
Ludovic Ajorque Crédit Photo – Elyxandro Cegarra
Pouvez-vous prendre la position des supporters et mettre Ludovic de côté ? Est-il possible?
Oh! Allez, essayons (rires).
En tant que supporter, que penses-tu de Ludovic Ayok ?
Wow, si dur! C’est difficile de se voir sur le terrain, mais je dirais un joueur qui ne lâche rien pour l’équipe. Voilà, si je devais résumer Ludovic Ajorque.
Aimeriez-vous Ludovic Ajorque ?
Absolument oui! Parce qu’il s’est battu pour les couleurs de mon équipe. En dehors des compétences, des buts, des passes décisives ou autre, il a le maillot mouillé et pour moi, c’est la chose la plus importante.
Achèteriez-vous un maillot Ludovic Ajorque ?
Oui pourquoi pas! Après cela, bien sûr, les gens sont plus disposés à acheter des maillots à des joueurs qui font un geste technique et qui apprécient. Je joue simple. Bien sûr j’achèterai mon maillot plus tard, supporters, je ne sais pas. Ce sont des problèmes difficiles.
Vous pensez que vous ne vous amusez pas ?
Différent. Peut-être que j’aime ma simplicité au lieu de faire des gestes techniques, des roues, des jambes croisées, etc… quelque chose que j’aime aussi, mais ce n’est pas mon style.
Quel est le style Yayork ?
Comme je l’ai dit, battez-vous pour l’équipe, battez-vous pour le soulagement, soyez aussi propre que possible, aidez mes coéquipiers à construire, marquez des buts.
Mais techniquement, il y a autre chose…
Pour aider l’équipe, il faut être le plus propre possible dans mon cabanon et c’est comme ça que je les aide. Oui, techniquement, je ne parle pas de roulette ou de quoi que ce soit, il faut être assez propre pour obtenir un bon lancer et continuer le jeu.
Comme vous, nous avons marqué 16 buts la saison dernière et cette année nous avons franchi la barre des 10 buts en milieu de championnat, n’est-ce pas un peu heureux ?
Nous pouvons prendre plaisir à nos objectifs. Ce n’est pas la même chose. C’est ce qu’on demande à un attaquant, marquer des buts et faire gagner son équipe. Peut-être que oui, on traite devant la cible.
Ajorque juge-t-il à sa juste valeur ?
C’est dur, tu me poses des questions dures (rires). Je ne sais pas, de toute façon, je suis content sur le terrain, je suis content parce qu’on est bien classé, je suis content parce que j’aide mon équipe à gagner.
Les supporters ont signé une pétition demandant à Ludovic Ayok de rejoindre l’équipe de France. Signerez-vous cette pétition ?
Ah, c’est dur. La France a de très bons joueurs et aujourd’hui j’ai joué à Strasbourg donc c’était compliqué d’y arriver.
Donc vous ne signez pas la pétition ?
Ne pas! Vu les joueurs offensifs, c’est dur. Donc non.
Écoutez les supporters parler de vous pour l’équipe de France…
Bien sûr, c’est amusant ! Cela signifie que mon travail est apprécié, en particulier par mes propres supporters. Cela m’a juste rendu plus confiant et plus désireux de me battre pour eux.
Vous aimez les jeux de Ludovic Ajorque ?
J’aime son côté simple et altruiste. On lui en veut parfois, mais c’est juste ça, il essaie de servir les autres. J’aime aussi ses buts car ils permettent à l’équipe de reprendre des points.
Quelle est la chose que vous aimez le moins dans son jeu ?
Par exemple, je ne veux pas rater une occasion contre Marseille. Cette année, j’ai tout donné quoi qu’il arrive, donc c’est difficile de dire ce que je n’aime pas. Tant qu’un joueur donne tout sur le terrain, je suis toujours derrière lui. Il peut rater tout ce qu’il veut, mais tant qu’il se bat, court, fait tourner l’équipe, je ne peux pas dire qu’il est mauvais.
Tu veux voir où dire ce qu’il y a dans son ventre ?
Certainement supérieur. Participez à de grandes compétitions. Nous avons joué la Ligue Europa avec Strasbourg il n’y a pas si longtemps, alors pourquoi ne pas réessayer.
A-t-on assez parlé de Ludovic Ajorque ?
Que ce soit à la télé, dans les journaux ou en ligne, je ne suis pas ce que les gens disent que je suis ! Moi, ça m’est égal. Tant que nous jouons des matchs le week-end et que nous sommes bien classés, c’est la chose la plus importante pour moi. Peu importe qu’ils parlent de moi ou non. De toute façon, ce n’est pas quelque chose que je peux faire. Je ne dirai rien parce qu’on dit qu’ils ne parleront pas de moi.
Mais c’est toujours agréable de voir quelque chose sur soi. Vous n’allez jamais sur Internet pour regarder ?
Les gens m’envoient souvent des pétitions et des choses comme ça. Oui, c’est super d’entendre parler de vous, mais ce n’est pas ce qui me donne envie d’agir davantage. Je joue parce que je veux aider mes coéquipiers et faire plaisir aux supporters lorsqu’ils viennent au stade.
Avez-vous déjà reçu un message qui vous a ému, qu’il soit négatif ou positif ?
On me compare souvent à Giroud, ce qui, bien sûr, est réjouissant compte tenu de la carrière qu’il mène. J’ai signé directement pour réussir dans le même métier. C’est agréable de comparer avec des joueurs internationaux qui sont encore performants aujourd’hui.
Y a-t-il quelque chose de négatif qui vous blesse ?
J’ai toujours été critiqué et je serai toujours critiqué. Personnellement, je le prends bien car ils m’inspirent à donner plus et à faire mieux sur le terrain.
Vous ne vous souvenez pas d’un mot ?
pas du tout! Je bouge vite. Quoi qu’il en soit, si j’avais écouté toutes les critiques, je ne serais pas ici aujourd’hui.
Où serez-vous?
À la maison, peut-être pleurer (rires). Vous devez le faire de la bonne façon et vous motiver à en faire plus. Si on fait fausse route, on s’apitoie sur soi-même, on croit ce qui se dit, eh bien on baisse la tête et c’est fini.
“Si Corinne Diacre ne m’avait pas demandé de signer, je ne sais pas où je serais allée.”
Ludovic Ajorque Crédit Photo – Icon Sport
Avez-vous déjà douté de vous ?
Au début de ma carrière, j’ai eu des périodes de doute lorsqu’un prêt à Poiré-sur-Vie était nécessaire. Puis j’ai été prêté à Lu Song. Derrière moi, je n’ai plus aucun contact, Angers ne veut plus de moi. Je devais faire un test à Clermont et à partir de là je me suis demandé, oui. Si ce n’est pas arrivé à Clermont, pour moi, c’est fini.
Est-il difficile d’obtenir un prêt à chaque fois?
Non, parce que j’étais jeune à l’époque. On t’a dit : “Tu dois t’entraîner en équipe nationale”, alors j’y suis allé avec une grande envie. Après ça, quand tu vieillis et que tu te fais prêter à chaque fois, à un moment donné tu as besoin de stabilité pour construire ta carrière.
Ressentez-vous un sentiment de revanche aujourd’hui ?
Pas de vengeance parce que ça m’a servi et tout ce qui m’est arrivé m’a servi. Je suis fier du chemin parcouru jusqu’ici car j’ai traversé des épreuves. Aujourd’hui, même si ce n’est pas fini, je suis content.
Vous souvenez-vous de votre expérience la plus douloureuse ?
Le plus dur a été après Lu Song. J’ai attendu chez moi pendant un mois et demi, attendant l’appel de mon agent pour me dire : “Il y a des clubs comme ceci et cela.” C’était la partie la plus difficile, d’autant plus que j’ai fait une bonne saison à Lusong. Après cela, j’ai dû passer l’examen à Clermont, et ce fut un examen brutal. Si Corinne Diacre ne m’avait pas fait signer, je ne sais pas où je serais allée. Même s’il me reste un an sur mon contrat avec Angers, le SCO m’a fait comprendre que si je reviens, c’est la réserve. J’ai dû forcer mon chemin aujourd’hui.
Votre agent vous a fait comprendre que si ça ne marche pas à Clermont, ça va mourir ?
Non non Non! Il a toujours cru en moi. Il m’a toujours dit que je trouverais quelque chose. On travaille encore ensemble aujourd’hui, donc c’est la preuve que tout va bien.
Enfant, vous êtes-vous déjà imaginé footballeur ?
J’étais à La Réunion, où mon père jouait au foot, et je le suivais partout, pour regarder ses matchs, à ses entraînements. Forcément, je me vois comme un footballeur. Après, quand tu es à La Réunion, tu regardes la télé, même si tu ne te considères pas forcément comme un professionnel au départ. Puis, en montant l’échelle, vous vous dites : « Je veux être à leur place ». Les choses se sont compliquées lorsque je suis monté au pôle Espoirs à La Réunion. Je n’ai jamais fait de choix avec les jeunes, mais j’ai persévéré et c’est fait.
Avez-vous des anecdotes de jeunesse mémorables?
Juste avant de signer à Angers, j’y jouais avec mon père dans l’équipe des seniors. J’ai été frappé par le fait que cela n’arrive pas très souvent. Je suis heureux de pouvoir partager cela avec lui. C’est un défenseur central, j’attaque et il me passe le ballon (sourire).
Duel à l’entraînement, qu’est-ce que ça apporte ?
On dort parfois, mais on se retrouve rarement l’un contre l’autre ! Mais c’était bien parce que nous sommes allés nous entraîner ensemble et parce que je vivais avec mes parents, nous sommes rentrés ensemble. Je n’ai joué que cinq matchs parce que j’étais derrière Angers, mais c’était un très bon moment.
Comment ta mère a-t-elle vécu cela ?
Bien aussi. Aussi, dès le plus jeune âge, à chaque match, à chaque match, mes parents étaient là beaucoup. Forcément, elle a suivi, et quand je jouais avec mon père, elle a suivi.
Connaît-elle le foot ?
de plus en plus. Mon père jouait au football, alors elle l’a suivi. Puis ce fut mon tour et elle me suivit. Elle sait donc un peu.
Vous a-t-elle fait des commentaires tactiques techniques ?
Non, c’était plutôt comme si mon père m’avait donné très peu de commentaires après la course. Ma mère sait quand je vais bien et quand je ne le suis pas. Il est apparu sur le terrain et elle l’a remarqué, que je coure ou non.
Et tes trois sœurs, qu’est-ce qu’elles ont à voir avec le foot ?
Ils ne savent pas grand-chose à ce sujet, mais ils regardent parce que je joue, et ils s’intéressent à ce que je fais.
Quelles sont vos attentes pour la seconde partie de saison à Strasbourg ?
Continuez comme la première partie de saison, c’est-à-dire faites-vous plaisir. Nous nous sommes beaucoup amusés sur le terrain et nous étions contents de gagner le match. Nous devons continuer à gagner autant de matchs que possible et marquer autant de buts que possible.
Avec vos nombreux buts, les défenseurs vous attendent avec impatience. Avez-vous l’impression qu’ils vous connaissent mieux et prévoient de vous arrêter ?
(Il hausse les épaules). Non, c’est tout, je ne sais pas. Je ne pense pas que cela ait plus changé.
Et vous, analysez-vous les défenseurs avant de les affronter ou le ressentez-vous ?
Non, je ne regarde pas spécialement les défenseurs, c’est le coach qui fait beaucoup de vidéos de l’équipe adverse. À partir de là, j’en apprendrai plus sur mon adversaire. Au lieu de chercher à en savoir plus sur les autres, je me concentre sur moi-même. Tous les matchs sont différents et je ne regarde pas les défenseurs un par un. J’écoute le coach dans la conversation, ses éventuelles faiblesses…
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