Exclusion – Rassoul N’Diaye : “Même si t’es jeune, tu ne peux pas te dire ‘j’ai le temps’”

Exclusion – Rassoul N’Diaye : “Même si t’es jeune, tu ne peux pas te dire ‘j’ai le temps'”

Exclusion – Rassoul N’Diaye : “Même si t’es jeune, tu ne peux pas te dire ‘j’ai le temps’”

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Ci-dessous, des extraits de notre entretien avec Rassou N’diaye. Le texte intégral de cette interview de 2 pages est disponible dans le magazine SarahaFm n°350, disponible en kiosque et sur notre e-shop à partir du 5 mai.

enfance

Rassoul Ndiaye

Rassoul N’diaye Crédit Photo – Icon Sport

Comment était votre enfance ?

Je suis né et j’ai grandi à Besançon. J’ai deux sœurs aînées et un frère cadet, je suis l’aîné. Au début nous habitions Planoise, puis nous avons déménagé dans un autre quartier, à Tilleroyes. Je viens d’une famille sénégalaise. Ma mère est assistante sociale et mon père chauffeur. J’ai commencé le football au BRC, où j’ai joué jusqu’en U13 avant d’intégrer le centre de pré-formation de Sochaux.

Quel genre d’enfant es-tu ?

Je suis un enfant très calme, tant à l’école qu’à la maison. Tout le monde me connaît parce que je joue toujours au football. Tout le monde sait que j’aime tellement le football. A l’école, je ne suis pas un fauteur de troubles, je me tais avec mes amis. Je ris quand c’est le moment de rire, et je suis sérieux quand c’est le moment d’être sérieux. J’ai été attirée par les matières littéraires : le français et les langues. Mais je n’aime pas les maths. Je ne suis pas un étudiant modèle, mais je l’ai fait. J’ai obtenu un baccalauréat. J’étais le seul à avoir été promu à l’ES, et du coup, lors de ma dernière année au centre, j’étais seul dans la classe. Être seul est spécial, surtout quand je suis fatigué mais que je ne peux pas me reposer. Ce n’est pas facile. Mais d’un autre côté, vous apprenez mieux lorsque vous êtes seul. Après avoir obtenu mon baccalauréat, j’ai abandonné et la formation professionnelle s’est compliquée, d’autant plus que c’était ma première année en formation professionnelle.

Avez-vous une histoire importante liée à votre enfance?

Oui, j’ai une anecdote, lors du match des U13 contre Pontarlier. On a perdu 1-0, la rencontre n’allait pas bien, et d’un coup j’ai vu le recruteur de Sochaux à l’écart. Cela me motive. Là, je me suis dit : “C’est maintenant, c’est mon moment”. Après quelques minutes, j’ai égalisé et marqué le but gagnant. Après ce match, Sochaux m’a contacté pour me recruter. J’ai aussi été découvert par Saint-Etienne.

As-tu essayé d’autres sports

Oui, j’ai appris le karaté. Je vais bien aussi. Pour une anecdote, j’avais une petite carrière de karaté à faire et j’ai fini par choisir le football. Je suis allé au Championnat de France et j’ai terminé troisième. J’ai aussi terminé troisième de la Coupe de France. Juste avant que ça s’arrête, car après ça, j’ai intégré le centre de formation. Je m’amuse beaucoup au karaté.

Pourquoi le Karaté ?

Je joue au football, mais c’est un sport d’équipe. Et je voulais quand même pratiquer un sport individuel, alors j’ai choisi le karaté. De plus, le karaté est une affaire de famille, mon oncle est professeur de karaté, et mon cousin pratiquait également le karaté auparavant. C’est venu naturellement. À la maison, nous avons deux sports : le football et le karaté. En même temps, quand on grandit dans une région comme Planovas, il faut commencer à jouer au football.

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Rassoul Ndiaye

Rassoul N’diaye Crédit Photo – Icon Sport

Deux options s’offrent à vous : Sochaux et Saint-Etienne. Pourquoi préférer Sochaux ?

C’est une décision familiale. Mes parents préfèrent que je reste près de chez moi. Alors le centre de formation de Sochaux n’a rien à envier à Saint-Etienne.

Comment s’est passé votre passage au centre de formation ?

Je ne suis pas loin de chez moi, je rentre chez moi tous les week-ends. Les années au centre ont passé trop vite. Super. Vous rencontrerez des amis et même des frères. J’ai apprécié mes années au centre. Nous avons fait un excellent travail à tous les niveaux et tout le monde s’est très bien entendu.Franchement c’est cool

As-tu une anecdote sur ta formation ?

J’ai vu Gen 97 gagner Gambardella lors de ma première année au centre et cela m’a rendu fou! Je veux les rejoindre en tant que pro et même les surpasser.

Comment gérez-vous vos matchs contre des joueurs de toute la France ?

Déjà, il faut savoir que tout le monde pense que je viens de Paris. Quand les gens me voient, ils me voient comme quelqu’un de Paris. Mes parents m’ont demandé “D’où venez-vous de Paris ?”. J’ai répondu : “Non, je suis de Besançon !”. Sinon, sur le terrain, on ne sent pas la différence. nous sommes les mêmes. Tout au long de l’entraînement, le milieu de terrain était composé de Lucien (Agume) et moi, et tout s’est bien passé. On s’entendait tous si bien, on ne sentait pas la compétition, on avait tous la même illusion.

Quelqu’un a tagué vos séances d’entraînement?

Au niveau de l’entraînement, l’entraîneur Manu Giudicelli m’a beaucoup appris sur le football. Il me fait progresser. L’année que j’ai passée avec lui a été déterminante pour mon développement personnel. Cela m’a aidé à gravir les échelons pour les années suivantes.

Sochaux

Rassoul Ndiaye

Rassoul N’diaye Crédit Photo – Icon Sport

Comment s’est passé votre premier entraînement avec un professionnel ?

Je ne m’étais jamais entraîné avec un pro avant de signer. Je n’ai jamais joué avec le numéro 33. J’ai d’abord été intégré au groupe, puis j’ai joué. Ma première formation, c’était quand je faisais mon BA, donc c’était un peu compliqué. D’autres m’ont laissé entrer, et j’étais à l’aise dans le groupe grâce aux anciens joueurs par l’intermédiaire du centre. Même si je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu, tout s’est bien passé.

N’est-ce pas bizarre d’avoir un contrat de professionnalisation sans formation professionnelle ?

J’ai passé un bon moment pendant la formation. J’étais tellement satisfait de ma première année en U19 que le club m’a proposé un contrat pro. J’ai attendu pour que le club reste en Ligue 2 et puis j’ai signé.

Vous sentez-vous vraiment comme un pro lorsque vous obtenez un contrat pro sans jamais jouer un pro ?

Quand j’ai signé, j’étais très jeune, j’avais 17 ans. Après la guérison, j’ai tout fait pour me rendre visible aux autres. Même si vous êtes jeune, vous ne pouvez pas vous dire : « J’ai le temps ». Vous devez sauter dedans ou vous perdrez du temps inutilement. Si vous êtes avec un professionnel, vous le méritez, alors vous devez y aller. J’ai signé le pro le 20 mars 2019, mais j’ai attendu longtemps pour jouer. Cette saison-là, les joueurs professionnels étaient en difficulté. Ils se battent pour le maintien et c’est dur de remonter le moral des jeunes.

Votre ami Lucien Agoumé a joué cette saison. N’est-ce pas difficile de voir un jeune joueur devant vous ?

Il a percé avant moi parce qu’il a mûri avant moi, il a su s’y mettre avant moi, pas de compétition, pas de jalousie. Je suis bon en U19 et en CFA. J’ai joué mon jeu et j’ai marqué. Il a joué professionnellement, il va bien, il est passé à autre chose, il a été appelé en France. Puis il a commencé son heureux voyage. Je ne l’ai jamais envié. Il est comme un frère pour moi. Nous sommes arrivés ensemble et nous avons tout fait ensemble. Je sais qu’à un moment donné, il ou moi irons au-dessus. C’est arrivé et j’ai signé mon pro. Je me suis dit : “Chacun a son destin”.

Comment se fait-il une place dans l’effectif de Ligue 2 ?

Merci pour le travail acharné et la patience. Au début, je ne jouais qu’en coupes et c’était difficile d’obtenir une place. Avec des gens comme Younès Kaabouni ou Melvin Sitti à mon poste, c’est compliqué de jouer. Il faut apprendre, ce n’est pas mon moment. J’ai joué dans la réserve, j’ai pris mon temps et ça a fini par payer.

Vous ne vous posez pas trop de questions ?

Oui, tu te dis : “Peut-être que je n’ai pas assez travaillé ou que je ne me suis pas donné assez de force à l’entraînement”. Quand tu ne joues pas, il y a une raison, alors tu te poses des questions. Mais la seule solution est de travailler. Vous devez travailler dur et vous concentrer sur ce que l’entraîneur demande.

Vous êtes en charge maintenant. Qu’est-ce qu’un déclencheur ?

Mon premier but professionnel contre Guingamp. Cet objectif me libère. Dans mon entraînement, je marquais beaucoup, mais du coup on m’a reproché de ne pas être décisif, de ne pas lâcher prise. Après cela, tout le monde m’a dit : “Nous avons récupéré Rasul du centre d’entraînement”. Depuis, je suis libérée et confiante ! Je fournis des passes décisives et des buts.

Comment jugez-vous les champions de Ligue 2 ?

C’est un champion combatif sans parties faciles. Vous devez tous les jouer. Il y a des niveaux et tout se joue dans les détails. On a une équipe fun, donc quand l’équipe nous fait face, elle donne tout. Franchement, c’est un bon titre. Il y a de bons jeunes et de l’expérience. C’est un plaisir de participer à ce tournoi.

Vous avez du sang sénégalais et l’entraîneur est sénégalais. Quelle est votre relation avec le coach ?

L’entraîneur s’entraîne à l’académie. Je le connais depuis longtemps. Il m’a fait devenir CFA et il a fait de moi un professionnel. Nous avons une excellente relation et nos origines communes ont dû jouer un rôle. Il a facilité mes débuts professionnels même s’il m’a fallu beaucoup de temps pour jouer. Il m’a beaucoup appris, tant au centre que professionnellement.

Quel est son conseil ?

Je suis un joueur technique et je suis attiré vers l’avant. Il a concentré mes progrès sur la défense et l’attaque. Alors, j’essaie de faire ça : mon premier soutien, plus agressif, plus défensif. Offensivement, il savait de quoi j’étais capable, alors il a collé à ma défense.

personnage

Rassoul Ndiaye

Rassoul N’diaye Crédit Photo – Icon Sport

Comment présenteriez-vous Rassoul N’diaye ?

Je suis un garçon cool qui taquine dans le vestiaire. Tant que je peux rire, je ris. J’essaie de continuer à profiter de la joie de vivre. Je suis timide. Si je ne connais pas quelqu’un, je ne vais pas forcément lui parler. Une fois que je suis à l’aise, il m’est plus facile de lâcher prise.

Cette timidité vous dérange-t-elle ?

Ne pas. Sur le terrain, c’est une autre histoire. Vous pouvez avoir un ami en dehors du terrain, mais c’est différent quand vous l’affrontez sur le terrain ! Le sol est le sol. Il faut changer, donc sur le terrain, je ne suis pas timide.

Qu’est-ce que tu aimes faire en dehors du football ?

Sortir voir un film avec mes amis. J’aime aussi dormir, c’est mon problème. Sinon, j’aime passer du temps avec des amis et rendre visite à de la famille à Besançon.

Avez-vous d’autres loisirs ?

J’aime jouer au ping-pong. J’aime beaucoup ce sport, je peux jouer toute la journée et ça ne me saoule pas. C’est mieux que le tennis, tu cours moins et tu ne te fatigues pas. Sinon, je jouerai à des jeux avec des amis. Au cinéma, j’adore les films à suspense, d’horreur et Marvel.

Où en est ta famille dans ta carrière ?

Ma famille est la plus importante. Tant que je peux les aider, je les aiderai. Rien n’a changé ces dernières années, nous vivons toujours au même endroit. Ma famille est la chose la plus importante dans ma vie, c’est ma force. Elle me pousse toujours vers l’avant.

À quoi ressemble la vie d’une personne?

Il y a des avantages et des inconvénients. Quand je me sens seul, j’appelle un de mes amis et nous nous rencontrons directement. C’est bien aussi parce que parfois on a besoin de quelqu’un…

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