Exclu – Matthis Abline : “Je ne tremble jamais”
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Zapping SarahaFm NON INCLUS : Interview du “Petit Frère” d’Édouard Mendy !
Ci-dessous, des extraits de notre entretien avec Matthis Abline. L’intégralité de l’interview de 6 pages est à retrouver dans le magazine SarahaFm n°349, disponible en kiosque et sur notre e-shop à partir du 7 avril.
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Matthis Abline Crédit Photo – Sophie Descours
Comment était votre enfance ?
J’ai grandi avec mes parents, mon frère et ma sœur à Landmont, une petite ville entre Nantes et Angers. Mon père était gérant d’une entreprise de maçonnerie et ma mère travaillait avec les enfants. J’ai eu une enfance merveilleuse, nous vivions dans une maison et mes frères et sœurs et moi avons toujours été proches.
Quel genre de garçon es-tu ?
Je suis calme et tranquille. Grâce à mon père, je suis rapidement tombé amoureux du football. Il courait au niveau régional à cette époque et me l’a transmis très rapidement. À l’école, j’étais un bon élève et j’ai abandonné après avoir obtenu mon diplôme de mathématiques et de SVT. J’ai eu l’honneur. Supposons que je fasse bien. J’aime beaucoup les matières scientifiques. C’est difficile, mais j’aime le trouver et y réfléchir.
As-tu essayé d’autres sports ?
Non, juste du foot. Mais j’adore essayer d’autres sports l’été, comme jouer au tennis, pour me changer les idées.
Avez-vous une histoire d’enfance inoubliable?
Je vais vous raconter mes premières émotions sur le terrain de foot quand j’étais gamin, c’était en finale de division. J’étais en feu, j’ai marqué tous les buts et on a terminé deuxième du club de ma ville, le FC Laurentais Landemontais. Je suis déjà un attaquant qui aime marquer des buts et je n’essaie jamais de changer de poste.
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Comment avez-vous intégré le Centre Espoir de Saint-Sébastien-sur-Loire ?
Quand je jouais au FCLL, on me disait souvent : “Matis, il faut que tu changes de club”. Je n’ai pas d’objection, donc je vais à droite et à gauche pour les tests. J’ai trouvé deux options : aller à Saint Sébastien-sur-Loire ou Carquefou. Au fond, je n’avais pas trop envie de sortir de chez moi, alors je suis allé à Carquefou. Là, j’ai testé des joueurs imprévus nés en 2002. Tout se passe bien et je veux signer pour ce club. Carquefou a un grand complexe à l’extérieur du National. Et quand j’ai signé, les dirigeants ont découvert que j’étais né en 2003, ils pensaient que j’étais né en 2002. J’ai pris ma licence alors que le club venait de fermer à cause de problèmes financiers. Ma formation est le lundi et le mercredi. Ma mère est venue me chercher sur la route à l’université près de chez moi. Petit à petit tout s’est bien passé et nous sommes allés aux finales régionales et divisionnaires. J’ai attiré l’attention de plusieurs clubs professionnels. De là, j’ai été dirigé vers le pilier de l’espoir. Mais avant d’aller en pole, j’ai signé Rennes et j’ai gardé le silence pendant mes deux années de pré-formation. Ça me prépare sans stress particulier. Je suis calme. Je pourrais aussi signer Lorient, Nantes, Lille, mais à l’époque ça ne m’intéressait pas de parler au club.
Comment avez-vous vécu l’éloignement familial ?
Tout s’est bien passé et je n’ai rien raté. Je veux jouer au football. Je ne le pensais pas. Je suis tout de suite entré dans la baignoire. Par contre, j’ai tout de suite senti la différence de niveau sur place car on s’entraînait tous les jours. J’ai donc eu des pépins physiques. Mais cela ne m’a pas empêché de progresser.
Comment êtes-vous arrivé à Rennes ?
Mon arrivée est un peu difficile. Le niveau a encore été amélioré. Je ne pense pas être encore prêt. Il m’a fallu du temps pour démarrer. Je me souviens d’un match de préliminaire contre Caen lors de ma première année, on a gagné 4-2 et j’ai marqué deux buts. A partir de là, je me suis dit : “C’est effectivement possible, j’ai ce niveau, allons-y maintenant !”. Avant de venir à Rennes, je n’avais pas forcément confiance en moi. Là, j’ai progressivement pris confiance.
Comment se passe ta formation ?
Elle le fait bien. Je joue toujours avec la meilleure équipe : équipe nationale U17, équipe nationale U19, puis uniquement en équipe nationale 3. je suis dans le processus. Pendant mes six premiers mois, j’étais sur le banc, je jouais très peu, puis j’ai commencé à me montrer et à jouer. À ma deuxième saison, j’ai réintégré l’équipe U19 et j’ai tout de suite été mis dans la baignoire. J’ai marqué quand j’ai été appelé par la France. Le COVID est arrivé et m’a empêché de découvrir le champion N3. Mais cela ne m’a pas empêché de terminer ma dernière année d’entraînement chez les pros.
Comment décririez-vous le Centre de Formation de Rennes ?
Bonne atmosphère. Rennes est l’un des meilleurs centres de formation en France avec de grands joueurs. Les cours se font à domicile, au centre, ce qui est un réel avantage. Vous n’avez pas besoin de vous déplacer, tout est disponible. Je peux gérer le parcours et le football sans difficulté.
Comment gérez-vous le jeu ?
Je me suis directement mis au travail. Je me suis dit : “D’accord, j’ai des joueurs devant moi, les attaquants sont définitivement meilleurs que moi, mais je vais continuer”. Quand je suis arrivé, je n’avais qu’un seul objectif : signer un pro et jouer au Roazon Park. Je me dis que tout viendra avec plus d’efforts et une bonne hygiène de vie. J’ai compris cela rapidement. J’ai immédiatement commencé à bien manger et à bien dormir. Tout cela a affecté ma progression.
Les gens signalent-ils votre formation ?
Tous les coachs que j’ai rencontrés à l’entraînement, ils m’ont aidé à évoluer.
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Matthis Abline Crédit Photo – Sophie Descours
Comment s’est passé tes débuts chez les pros ?
J’étais aux anges quand j’ai appris que j’allais m’entraîner avec des pros pour la première fois ! J’ai des frissons partout (sourire). C’est impressionnant d’entrer dans un monde professionnel comme celui-ci. C’est fou que tu retrouves les joueurs que tu regardes normalement dans les tribunes. Ma première séance d’entraînement n’a pas été facile. Entre la formation et les groupes professionnels, il y a un grand écart. Il faut s’adapter. Quand tu as l’opportunité de vivre l’expérience d’un entraînement avec un pro et de revenir ensuite avec ta catégorie, tu te dis : “Ah oui, il faut vraiment que tu travailles plus dur que tout le monde sinon ça va être chaud”.
Avez-vous de bons sentiments pour certains joueurs ?
Déjà avec des joueurs de ma génération, 2003. On s’est toujours égayé avec Andy Diouf, Lum Chauna, Noah Francois, Pepe Bonet, on a beaucoup joué avec les pros, il y avait une vraie complicité entre nous Unity. C’est plus facile quand on ne roule pas seul.
Alors vous avez logiquement signé votre premier contrat pro…
Oui, le contrat est venu plus tard. Ce à quoi je ne m’attendais pas était. Mais quand ça vient, on se dit : “Tous les efforts déployés ne sont pas vains”.
Boy, comment avez-vous imaginé votre premier joueur professionnel ?
Je rêve de marquer dès ma première apparition ! Quand j’étais jeune, c’est ce que je pensais : inscrire mon nom dans l’histoire du Stade Rennais. Eh bien, ça ne s’est pas passé comme ça (sourire). Je suis venu cinq minutes. Ces cinq minutes de temps de jeu étaient incroyables. Ensuite, j’ai travaillé à Angers. Elle est difficile. Je ne joue pas beaucoup au ballon. Mais je ne me suis pas arrêté là. Je continue à travailler. Après le match, j’étais très déçu. Jamais je n’aurais pensé faire un tel jeu. On a reçu un carton rouge à la 45e minute de jeu et j’en ai payé le prix à la mi-temps. J’ai joué pendant 45 minutes et c’était tout. Juste avant cette saison, j’ai marqué mon premier but en carrière en barrages de la Ligue Europa. Je rêve de ce but, je suis aux anges !
Comment se passe la vie dans le vestiaire des plus grands joueurs de Ligue 1 ?
A Rennes, il n’y a pas d’ambiance. Tout le monde existe pour l’équipe, ceux qui jouent beaucoup ou moins, tout le monde va dans le même sens. C’est un groupe uni pour remonter le moral lors d’un match ou d’un entraînement. C’est une très bonne composition. Dans le vestiaire, c’était amusant et l’ambiance était bonne. A la base, je suis introverti. Je n’aime pas me montrer. Par contre, quand les gens commencent à me connaître et à me mettre à l’aise, ma personnalité est légèrement différente.
Quel est l’aîné qui vous a mis sous ses ordres ?
Beaucoup de joueurs m’ont aidé, comme le responsable des vestiaires Roman Sarin, Gaitan Laborde, Serhu Gilassi, Benjamin Brigao. Des jeunes joueurs comme Loïc Badé m’ont aussi donné beaucoup de conseils. Tout le monde a été là donc ils savent ce que je traverse. Je pense qu’ils seraient heureux de vous aider aussi.
Je pense que l’exemple ultime d’un jeune homme du Stadio Renais est Edouardo Camavinga…
Tout le monde veut être comme Eduardo, mais chacun a son propre chemin. Je suis un joueur ambitieux qui travaille dur pour atteindre ses objectifs. Oui, bien sûr, signer dans un grand club comme le Real Madrid est le rêve de tout le monde. Entre jeunes, on s’est dit : “Il a fait un super boulot !”. Nous voulons tous suivre le même chemin.
Comment va Bruno Genesio ?
C’est un très bon entraîneur avec sa personnalité et ses ambitions. Il m’a beaucoup aidé. Il m’a jeté. On n’a pas forcément de vraies discussions avec le coach, surtout des bavardages en fin de séance.
Le Havre

Matthis Abline Crédit Photo – Icon Sport
Pourquoi avez-vous accepté d’être prêté au Havre ?
J’ai besoin de temps de jeu. Le meilleur plan est de venir ici. On m’a proposé quelque chose de très tentant. Il est impossible de refuser. D’autant plus que j’étais sur le banc à Rennes et que c’était compliqué de courir le sprint. Là j’ai eu l’opportunité d’intégrer un grand club de Ligue 2 et le choix s’est fait rapidement. Puis devant moi, il y a des joueurs comme Laborde, Terrier et Guirassy. D’autant plus qu’ils relient les objectifs entre eux, ils font leur travail. Et quand tu es un nouveau venu, même si tu travailles dur, même si tu performes bien, c’est difficile de les battre.
N’est-ce pas dangereux d’être prêté en Ligue 2 ?
Ne pas. Il est facile de se loger à Rennes. Mais j’ai dû sortir de ma zone de confort pour voir ce qui se passait. J’ai regardé quelques matchs de Ligue 1 avant de venir et c’était un titre difficile avec beaucoup de duels, techniquement pas aussi calme que la Ligue 1, mais ça reste un très bon titre.
Vous avez prouvé à plusieurs reprises que vous étiez décisif. Avez-vous déjà imaginé un tel début?
Mon ambition est de bien débuter en prêt au Havre, donc oui. Je suis très content de mes débuts. J’espère que ça va continuer comme ça. La direction est très satisfaite de moi. Je dois suivre. Avant de venir, mon objectif était de 10 buts, j’en suis maintenant à 5. Il y a encore des jeux donc rien n’est impossible (sourire).
10 buts c’est un gros objectif !
Oui, visez toujours haut. Quand j’arrive…
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